Château de Vérigny (Privé)
Le joyau de la commune, classé monument historique par arrêté du 5 décembre 1975, est un somptueux édifice de style classique construit vers 1750 .
Architecture & dépendances :
Un corps de logis principal, flanqué de deux pavillons, avec façades en enduit clair soulignées de pilastres et frontons — style classique à la Mansart .
Rampe d’escalier en fer forgé Louis XV, remarquable à l’intérieur, accompagné de boiseries sculptées et de dessus‑de‑porte en grisaille .
Cour d’honneur entourée de douves sèches et un parc paysager conçu entre 1755 et 1765 .
Les communs (XVIe‑XVIIe siècles) forment deux quadrilatères reliés par des porches, incluant une grange dîmière et un pigeonnier rond, typique de l’époque seigneuriale .
Protection & usage :
Entièrement privé, le château ainsi que ses communs, parc et salons intérieurs jouissent d’une protection patrimoniale prestigieuse . Une partie des dépendances a été restaurée pour accueillir des gîtes de charme .
Les églises de Mittainvilliers et de Vérigny : deux âmes spirituelles au cœur de la plaine
La commune de Mittainvilliers-Vérigny abrite deux édifices religieux distincts qui racontent chacun une part de l’histoire locale. L’église Sainte-Madeleine de Mittainvilliers et l’église Saint-Rémi de Vérigny sont les gardiennes d’une mémoire spirituelle et architecturale remontant parfois au Moyen Âge.
L’église Sainte-Madeleine de Mittainvilliers : Une église rurale au charme sobre
L’église de Mittainvilliers, dédiée à Sainte Madeleine, se présente comme un modeste édifice de campagne, typique de la région beauceronne. D’un plan rectangulaire, elle ne possède pas de transept, mais s’achève par un chevet plat, une caractéristique fréquente dans les églises rurales du XIXᵉ siècle.
Usages liturgiques et vie paroissiale
Jusqu’au XXᵉ siècle, cette église servait de centre liturgique principal pour les habitants de Mittainvilliers. On y célébrait baptêmes, mariages et funérailles, souvent en présence des familles rassemblées dans cette plaine céréalière. Les cloches rythmaient la vie quotidienne : angélus, offices, deuils et réjouissances religieuses.
Elle a probablement été remaniée à plusieurs reprises, notamment à l’époque moderne, mais ne conserve que peu d’éléments architecturaux anciens visibles. Toutefois, elle témoigne de l’attachement religieux de la population locale à travers les âges.
L’église Saint-Rémi de Vérigny : Une histoire millénaire
L’église de Saint-Rémi à Vérigny est un bâtiment d’une richesse patrimoniale supérieure. Mentionnée dès 1126 comme propriété de l’abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres, elle a traversé les siècles sous la protection spirituelle de cette puissante institution bénédictine.
Si son architecture a connu des modifications, certaines parties, notamment la chapelle nord, datent du XVIᵉ siècle. Cette chapelle fut érigée par la famille de Vieuville, qui possédait des droits seigneuriaux sur le village.
Objets classés et éléments remarquables
Éléments architecturaux :
Voûtes en ogives avec clés pendantes sculptées d’angelots, chapelle latérale nord dédiée à la famille d’O .
Matériaux de grison utilisés pour contreforts et portail ouest .
Construite en moellons de calcaire locaux, l’église de Vérigny affiche une façade sobre, sans décor superflu, mais avec une solide charpente et des fenêtres en plein cintre. Son clocher-porche rectangulaire est typique des églises rurales de la région.
L’église conserve aussi des pierres tombales, une chaire ancienne, et un mobilier liturgique simple mais d’une grande valeur historique.
L’église Saint-Rémi renferme plusieurs objets classés aux Monuments historiques :
Une cloche datée de 1643, coulée en bronze, marquée de l’iconographie religieuse et de son fondeur.
Un mécanisme d’horloge datant de 1786, rare exemple d’horlogerie paroissiale pré-révolutionnaire.
Un maître-autel en bois sculpté, probablement du XVIIIᵉ siècle, ainsi que des statues polychromes de saints.
L’église Saint-Rémi a été inscrite en totalité le 16 octobre 2023
Deux églises, une même foi
Aujourd’hui, ces deux édifices continuent d’être utilisés, à l’occasion de cérémonies ponctuelles : mariages, obsèques ou messes votives. La fusion des deux communes n’a pas effacé les identités paroissiales propres à chaque village, et les habitants restent attachés à leur église respective, symbole de mémoire collective et de liens intergénérationnels.